Comment être heureux ?

Comment être heureux ?

De plus en plus de gens jouent au loto et cherchent à remporter le gros lot. Aujourd’hui on voit aussi que l’euro millions remporte un véritable succès avec des cagnottes de plus en plus importantes. Tous les joueurs espèrent gagner cet argent pour être plus heureux.

Pour confirmer cette tendance, une étude a interrogé les millennials, sur leur objectif de vie. Ce sont des personnes nées après 1982. Le résultat est que 80% ont répondu que leur objectif principal était de devenir riche et 50% ont répondu que leur second objectif était de devenir célèbre. En effet, même si l’argent ne fait pas le bonheur, c’est vrai qu’il y contribue.

Mais quels sont les autres aspects de notre vie sur lesquels on peut agir pour être heureux, indépendamment de sa richesse ? Ici nous allons nous intéresser à ce qui peut vous rendre heureux et qui ne dépend pas directement de votre fortune.

Le facteur à prendre en compte pour être heureux

Depuis 80 ans l’Université d’Harvard mène une étude, débutée en 1938, sur les facteurs d’une vie heureuse. Pour les besoins de l’étude, elle a ainsi suivi 724 personnes en continu, tout au long de leur vie. Aujourd’hui une cinquantaine est toujours en vie et suivi par l’étude. Selon le responsable actuel de l’étude, Robert Waldinger, ce qu’il faut tirer de cette expérience est que ce sont les relations sociales qui nous rendent plus heureux et en meilleure santé.

Selon Waldinger, il y a trois grandes leçons à tirer de cette étude :

1. L'importance des liens sociaux

Les chercheurs ont constaté que les personnes qui ont une vie sociale riche, avec leur famille, leurs amis ou les personnes qu’ils côtoient au quotidien sont plus heureuses. Elles sont aussi en meilleure santé physique et vivent plus longtemps que les personnes ayant moins de liens sociaux. On retrouve ce facteur de longévité qui a été identifié chez les personnes vivant dans les zones bleues. Ce sont des régions du monde caractérisées par la forte proportion de personnes centenaires.

Dans ces endroits de la planète où l’on vit en moyenne le plus longtemps, certaines caractéristiques du mode de vie sont communes à toutes les personnes :

  • Un mode de vie sain et traditionnel.
  • L’importance du lien familiale.
  • Une alimentation naturelle, variée et riche en végétaux.
  • Une activité physique quotidienne de basse intensité.
  • L’engagement social et l’intégration à la communauté.

Le résultat à retenir est qu’il est préférable d’éviter la solitude lorsqu’elle est subie. Par les personnes qui sont par exemple isolées ou exclues. En effet ceux qui subissent la solitude ont une vie plus courte car elle rend moins heureux, en moins bonne santé, avec des fonctions cérébrales qui déclinent plus tôt.

Une étude publiée en 2016 par la Fondation de France révèle que 5 millions de Français souffrent de solitude. C’est donc un problème qui n’est pas anodin et qui concerne beaucoup de monde.

2. La qualité des relations sociales est plus importante que la quantité

Ce n’est pas le nombre de connexions sociales qui va faire que vous êtes heureux. La quantité n'est pas nécessairement un indicateur de bonheur. L’important c’est plutôt la richesse de vos interactions avec chaque personne. C’est la qualité de vos relations qui va influencer le bonheur d'une manière positive.

Il faut ainsi éviter au maximum les relations conflictuelles qui sont préjudiciables à notre santé. Par exemple, les relations de couples peuvent être réellement destructrices lorsqu’il y a régulièrement des conflits. C'est pourquoi la résolution des conflits est si essentielle au maintien de relations solides. Lorsqu’il n’y a pas d’issue possible, il vaut mieux alors penser à se séparer pour protéger sa santé plutôt que de continuer à se faire du mal.

Les chercheurs d’Harvard dans le cadre de l’étude sur le bonheur se sont penchés sur les indicateurs permettant de prédire l’espérance de vie. Il s’avère qu'il y a un point commun des participants en meilleure santé à l’âge de 80 ans et ayant atteint la plus longue longévité. C'est qu’à l’âge de 50 ans ils étaient tous heureux dans leur relation de couple.

C’est une découverte surprenante car on aurait pu croire que ce sont plutôt des indicateurs purement médicaux, comme le taux de cholestérol par exemple, qui auraient pu permettre de prédire l’espérance de vie. A noter que les participants les plus heureux dans la vieillesse se sont avérés être beaucoup moins sensibles aux douleurs physique. Cette sensibilité est en quelque sorte amplifiée par la situation émotionnelle.

3. Les relations sociales protègent notre cerveau

En plus de vivre plus longtemps et d’être en meilleure santé, les relations sociales riches et intenses permettent aussi de préserver nos capacités cérébrales. Les facultés de la mémoire se dégradent ainsi beaucoup plus lentement. Surtout lorsque nous avons l'impression de pouvoir compter sur des personnes avec lesquelles nous avons des relations étroites.

C’est un point commun que l’on retrouve chez les personnes avec la meilleure longévité vivant dans les zones bleues. Non seulement elles vivent plus longtemps, mais elles ont aussi tendance à vivre mieux. On constante que ces personnes ont des liens solides avec leur famille et leurs amis. Elles sont actives. Elles se réveillent le matin en sachant qu'elles ont un but, et leur entourage leur apporte en retour l’énergie qui permet de les faire avancer. Ce sont des personnes qui tout simplement savent profiter de la vie.

Comment appliquer les résultats de l'étude

Les résultats de l’étude sont logiques. Le fait d’avoir une vie sociale épanouie pour préserver sa santé est pourtant quelque chose que beaucoup de gens ignorent pour différentes raisons : pressions financières, stress chronique, attentes de la société... On constate en effet que le mode de vie moderne ne favorise pas la richesse des relations sociales, qui sont plutôt superficielles et aseptisées, où la quantité est privilégiée à la qualité. Alors que le mode de vie traditionnel favorisait plutôt des relations authentiques à l’intérieur d’une communauté.

Pour les personnes vivant dans les zones bleues, cela se fait naturellement parce que les liens sociaux sont ancrés dans leur culture. Lorsque l’on vit en communauté, on est toute la journée en contact avec des personnes de notre entourage. C’est une façon naturelle d'avoir une bonne qualité de vie sans stress. Les personnes vivant dans ces zones se soutiennent face aux aléas de la vie, elles sont beaucoup plus engagés les unes par rapport aux autres, en s’entraidant si besoin. Les habitants des zones bleues ont aussi une plus grande capacité à se parler et à exprimer leurs sentiments. Ce type de système social renforce ainsi les comportements sains et positifs.

Le paradoxe du mode de vie moderne

Au moment où la majorité de la population vit en ville, à l’heure de la société de consommation, des réseaux sociaux et des relations virtuelles, le sentiment de solitude et le nombre de divorces n’a pourtant jamais été aussi grand. C’est normal, car nous sommes tout simplement humains après tout. Ce que nous aimons vraiment, ce sont des relations humaines, paisibles et qui ont du sens.

Il faut donc être capable de se ménager pour prendre soin de soi, ne pas hésiter à sortir et à faire des rencontres. Prenez soin des personnes que vous aimez. Il faut partager du temps avec des personnes sur la même longueur d’onde, avec les mêmes attentes et besoins. Plus vous partagez de points communs avec vos relations sociales, plus elles seront riches de sens et plus vous allez prendre du plaisir au quotidien.

A propos de l'étude d'Harvard sur le bonheur

Depuis maintenant 80 ans, la « Harvard Study of Adult Development » suit de manière approfondie la vie de 724 hommes, leur vie familiale, sociale et professionnelle, leur santé, leurs activités... Les sujets de l’étude ont été suivis dans leur quotidien, année après année, afin d'avoir une meilleure idée de ce qui rend les gens heureux. Environ une cinquantaine des sujets initiaux sont encore en vie et participent toujours à l'étude en 2018, tandis que plus de 2 000 enfants de ces 724 personnes sont également suivis.

Deux groupes d'hommes ont été suivis à partir 1938, l’un issus des classes aisées et l’autre des classes défavorisées. Le premier a commencé comme étudiants de deuxième année à Harvard, tandis que le second comprenait un groupe de garçons des quartiers les plus pauvres de Boston, choisis spécifiquement parce qu'ils étaient issus de familles en difficulté. Ils ont été suivis au moyen de questionnaires d'enquête et d'entretiens approfondis réalisés tous les deux ans.

A noter que les chercheurs ont également accès à leur dossier médical auprès de leur médecin, aux résultats de prélèvements sanguins et de scanners du cerveau. Le même protocole a aussi été appliqué aux épouses et aux enfants de ces personnes.


En résumé : privilégiez la vie réelle pour être heureux

En mettant en pratique ces quelques conseils, vous améliorez vos chances d'avoir une vie plus longue, plus saine et plus heureuse. Voici quelques conseils à retenir pour enrichir votre vie sociale :

  • Passer moins de temps devant les écrans et plus de temps en compagnie des autres.
  • Faire des nouvelles activités, découvrir de nouveaux lieux et rencontrer de nouvelles personnes.
  • Passer du temps avec vos proches.
  • Ne pas perdre de temps dans les conflits inutiles.
  • Concentrez-vous sur votre bien-être personnel au niveau physique et mental.
  • Bâtissez des relations sociales riches.
  • Fréquentez en priorité les membres de votre famille et les amis proches qui partagent vos valeurs.
  • Prenez le temps de décompresser et évitez le stress.
  • Intégrez des réseaux de solidarité. Quand vous entrez dans un club sportif, des associations diverses et variées, c’est un excellent moyen de créer des liens d’amitié en passant du temps avec des personnes avec qui vous allez naturellement partager des points communs.

En mettant en pratique ces quelques conseils, vos améliorez vos chances d'avoir une vie plus longue, plus saine et plus heureuse.

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