Mal être au travail : que faire ?

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Mal être au travail : que faire ?

Alors que certaines grandes entreprises ont désormais recours à des Happiness Manager, chargés du bonheur de leurs salariés, une étude menée en 2017 révèle des chiffres inquiétants sur le mal-être au travail :  52 % des salariés disent ressentir de l’anxiété au travail, 29 % présentent des signes de dépression et presque un quart d’entre eux seraient même dans un état de stress important. Ce mal-être quotidien a bien sûr des répercussions sur la santé du salarié.

Quels sont les indices révélateurs d'un mal-être au travail ?

Le mal-être au travail peut parfois passer inaperçu. Certains signes doivent cependant alerter : on note un changement de comportement chez le salarié,  il est plus facilement irritable, il présente des signes de fatigue, il a des difficultés pour se concentrer et s’organiser.

Le salarié lui-même peut faire part de sa démotivation, et entamer des démarches pour changer de poste ou d’entreprise. Il peut aussi compenser cette sensation de malaise quotidienne en faisant du sport à outrance sur son temps libre. Il est souvent absent, ou au contraire il surinvestit son travail : s’il travaille tout le temps, le soir et les week-ends, au détriment de sa vie familiale et de ses loisirs, s’il n’arrive pas à déconnecter pendant les vacances, qu’il refuse de prendre un jour de congé quand il est malade, cela peut également être un signe de mal-être profond.

La souffrance au travail se manifeste également par des symptômes physiques, comme des problèmes digestifs (notamment des brûlures d’estomac), de l’hypertension, des troubles musculo-squelettiques et des douleurs lombaires, des maux de tête, des troubles du sommeil, et cette sensation de “boule au ventre” avant d’aller travailler.

Ces troubles ne doivent pas être négligés car ils peuvent être les premiers signes d’un état dépressif, qui peut mener jusqu’au burn-out, un phénomène qui toucherait près de trois millions de personnes en France.

Mal-être au travail : les 4 principales causes

De mauvaises conditions de travail

Les mauvaises conditions de travail sont la première cause de souffrance pour les salariés. Cela peut être lié à la pénibilité de certains domaines d’activités, comme le travail à la chaîne, l’exposition à des matières dangereuses,  le port de charges lourdes, ou encore le travail de nuit ou pendant le week-end comme c’est le cas pour les professionnels de santé. Un environnement bruyant et stressant, comme un open-space, est souvent mal ressenti par les salariés. L’accueil du public peut aussi être une source de malaise en raison des incivilités et de l’agressivité inhérente à ce type de poste.

Le manque de reconnaissance

Le manque de reconnaissance du travail accompli est souvent pointé du doigt par les salariés, particulièrement dans les grandes entreprises. La dimension humaine est oubliée, et le travail peut perdre tout son sens.  Beaucoup de salariés ne se sentent pas reconnus à leur juste valeur, ils n’ont pas l’impression d’être entendus, écoutés, et respectés par leurs supérieurs. Le salarié peut avoir la sensation d’être infantilisé et de manquer d’autonomie pour pouvoir s’exprimer. Cela engendre chez lui des sentiments négatifs, de la colère, de la frustration, mais également un manque de confiance en soi et même une certaine culpabilité, avec l’impression de ne pas être à la hauteur.

Le manque de reconnaissance peut également venir de l’extérieur, comme c’est le cas pour les fonctionnaires notamment, souvent victimes de clichés sur leur fonction.

Une charge de travail trop importante

Une trop grande charge de travail peut conduire à un épuisement professionnel, et au burn-out. Cela peut être dû à une trop grande pression exercée sur le salarié pour tenir des délais ou des objectifs non réalisables, à un rythme trop soutenu, à une mauvaise organisation au sein de l’entreprise, à une trop grande multiplicité des projets, ou encore à un manque de moyens.

Au contraire une mise au placard, avec un salarié qui se sent oublié, négligé, exclu, peut entraîner un bore-out, une autre forme d’épuisement professionnel, causée par l’ennui et le manque de considération.

surcharge de travail

De mauvaises relations

Selon une étude, l’amitié au travail permet de mieux gérer les situations difficiles pour 88 % des personnes interrogées, et elle améliore même la productivité pour 83 % d’entre eux. Une ambiance dégradée est donc souvent une cause de mal-être au travail. Cela peut-être lié à de mauvaises relations avec ses collègues ou avec ses supérieurs, qui se manifestent sous la forme de conflits récurrents, voire à travers un harcèlement moral. Il peut aussi y avoir des conflits de valeurs entre les personnes, ou simplement des problèmes de communication, qu’elle soit tendue ou même complètement inexistante.

Nos conseils pour reprendre la situation en main et aller mieux

Pour sortir de cette situation, il est d’abord essentiel d’identifier les symptômes et de reconnaître son mal-être au travail. Dans tous les cas il est possible de se faire aider en consultant le médecin du travail ou un médecin traitant. Il n’y a cependant pas une réponse uniforme à cette souffrance, cela dépend avant tout du contexte et de la personnalité du salarié.

Dans les cas les plus urgents, le salarié peut bénéficier d’un arrêt de travail plus ou moins long. La situation peut ensuite nécessiter un recours auprès de la hiérarchie, une médiation, un changement de poste, voire une reconversion professionnelle. L’important est de rétablir la communication avec le salarié, et qu’il puisse prendre le temps d’examiner ses objectifs, ses besoins et ses attentes professionnelles.

Le salarié doit aussi apprendre à lâcher prise vis-à-vis de son travail, à avoir un mode de vie sain (en veillant à avoir une bonne qualité de sommeil notamment). Il peut avoir recours à un thérapeute pour l’aider ou à certaines méthodes de relaxation comme la sophrologie par exemple.

il n’est pas toujours facile d’avoir du recul sur une situation chargée en émotions négatives, il peut donc être utile de faire appel à une aide extérieure, à un coach professionnel par exemple. Il aidera notamment le salarié à faire le point sur sa situation, à retrouver confiance en soi, à mettre en valeur ses compétences, et à améliorer sa communication pour retrouver le plaisir de travailler dans de bonnes conditions.

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