Stress au travail : comment parvenir à mieux supporter la pression ?

Stress au travail : comment gérer ?

Lorsque l’on se penche sur les statistiques concernant le stress au travail, cela peut faire peur :

  • Près de 50% des salariés français se disent stressés par leur activité professionnelle
  • La France se hisse au 3ème rang des pays recensant le plus de dépressions liées au travail selon l’OMS
  • 11% des salariés ont eu 1 ou plusieurs arrêts de travail liés au stress dans leur carrière

Cela donne matière à réfléchir lorsque l’on sait à quel point le stress chronique peut impacter négativement la qualité de vie ! Parmi les symptômes pouvant être généré par ce phénomène on retrouve notamment la fatigue, les tensions musculaires ou des troubles du sommeil.

Aussi, vous seriez en droit de vous demander pourquoi en sommes-nous arrivés à cette situation et quelles sont les causes de cette épidémie de stress au travail. Eh bien c’est justement ce que nous allons voir dans cet article, dans lequel nous aborderons :

  • Les problèmes d’ordre technique
  • L’aspect psychologique du stress au travail
  • Le manque de motivation

1. Le manque de connaissances

En 1er lieu, le stress peut tout simplement provenir d’un manque de connaissances théoriques ou techniques en lien avec le poste occupé. En effet, ne pas se sentir capable de réaliser une tâche va représenter une forme de stress.

Pourquoi ?

Un manque de savoir-faire vous fera craindre l’échec et vous donnera l’impression de perdre le contrôle de la situation.

Malheureusement, il s’agit d’un sujet encore tabou dans le monde du travail. Que ce soit par la faute de leur égo ou de la peur de se sentir jugées, de nombreuses personnes rechignent à admettre qu’elles auraient besoin d’acquérir davantage de compétences pour être à l’aise dans leur fonction.

Pourtant, il ne devrait y avoir aucune honte à vouloir améliorer ses connaissances et se sentir plus efficace dans son travail, bien au contraire ! Le problème est que l’on nous a toujours appris à nous comporter de cette façon. A l’école, si vous connaissiez la réponse, on vous félicitait. Mais si vous ne saviez pas répondre, on vous réprimandait

Le problème est que ce concept va représenter un frein à votre bien être si vous le laissez-vous empêcher de progresser.

La 1ère étape pour se sortir de cette situation sera donc d’accepter que le manque de savoir n’est pas honteux et qu’au contraire, cela sera tout à votre honneur de faire la démarche de vous améliorer dans votre travail.

Les solutions

A partir de là, vous pourrez passer à l’action en :

  • Faisant le point sur vos connaissances actuelles et de déterminer celles dont vous auriez besoin en complément
  • Définissant précisément le moyen d’obtenir ces nouvelles connaissances (diplôme universitaire, formations à distance, cours du soir, …)
  • Démarrant les procédures pour se former (prendre contact avec les personnes concernées, procéder à votre inscription, faire une demande de financement, …)
  • Planifiant cette nouvelle activité dans votre agenda, afin de prévoir du temps aussi bien pour l’apprentissage que pour les révisions

Procéder ainsi constituera certes un investissement en termes de temps et potentiellement d’agent, mais cela vous procurera au final la sérénité de vous sentir compétent dans ce que vous faîtes.

Et la possibilité de ne plus avoir à stresser au travail pour cette raison, ça n’a pas de prix !

2. Le manque d’estime de soi

Ce sentiment peut trouver son origine au niveau de :

  • L’éducation (en cas d’attentes excessives de la part des parents par exemple)
  • Problèmes psychologiques (qui peuvent survenir à la suite d’échecs successifs ou d’un évènement particulier)
  • L’absence de reconnaissance de ses collègues de travail

En effet, concernant le dernier point, il n’est pas nécessaire de dénigrer un collaborateur pour lui faire perdre son estime de soi. Le fait de ne pas se rendre compte de sa présence, de le garder à l’écart des informations ou tout autre comportement similaire permet également de créer cette dévalorisation.

A savoir que le contraire est également vrai : le fait de solliciter une personne de manière excessive, au point de ne pas se préoccuper de son temps libre, peut aussi générer une baisse de l’estime de soi.

Il convient cependant de ne pas tirer de conclusion hâtive sur le comportement de certains collègues tant que vous n’êtes pas certain de ses intentions. Par exemple, une froideur distante n’est pas forcément du mépris. Elle peut simplement provenir d’une volonté d’appliquer une certaine distance d’ordre professionnel.

Dans tous les cas, la 1ère étape vers l’amélioration de son estime de soi sera de ne prendre aucune remarque ou attitude de manière personnelle. D’une part parce que tant qu’une personne n’aura pas exprimé clairement un jugement négatif à votre égard, vous ne pourrez pas être certain que ce soit le cas. Et deuxièmement, si une personne vous fait un reproche ou une remarque désobligeante, n’oubliez pas qu’il s’agit uniquement de son point de vue.

Le plus important est que vous soyez en accord avec vous-même. Une remarque sans fondement ne devrait pas vous blesser. Si c’est le cas, c’est peut-être quelque chose ne vous convient pas dans la situation actuelle. Il conviendra alors de tirer un enseignement de cette remarque plutôt que de la laisser nous accabler, et de mettre en place des actions concrètes pour y remédier.

3. Le brown out

Le « brown out » est un terme que l’on pourrait traduire par « baisse de courant ». Il se caractérise par une forte baisse de motivation dans son travail.

Ce phénomène provient généralement d’une inadéquation entre ses valeurs et les tâches que l’on effectue. Si par exemple vous considérez votre travail comme inutile ou inintéressant, il sera en effet plutôt logique que la motivation ne soit pas au rendez-vous. Dans ce type de situation, le manque chronique de résultats constituera régulièrement l’élément déclencheur du brown out. Il est facile de comprendre qu’il n’est pas motivant de s’investir pour ne rien obtenir en retour…

On peut noter qu’un poste à responsabilité qui irait à l’encontre de vos valeurs morales pourrait lui aussi générer cette inadéquation. L’obligation d’exercer une pression sur ses collaborateurs pour maintenir une certaine productivité ou le fait de privilégier le rendement à tout prix plutôt que de prendre en compte des réalités écologiques sont des exemples d’actions pouvant entrer en contradiction avec vos convictions.

Malheureusement, les personnes souffrant de brown-out voient généralement leur motivation baisser graduellement. Et ce jusqu’à un point de non-retour si rien ne vient perturber cette situation.

Il reste malgré tout possible de se sortir de ce phénomène en se posant les bonnes questions :

  • Etiez-vous motivé par votre travail en démarrant cette activité ? Si oui, quelles étaient les valeurs qui vous poussaient à vous investir ?
  • Qu’est-ce qui a changé depuis ? Êtes-vous toujours en adéquation avec le poste occupé ?
  • Que vous faudrait-il pour revenir à la situation qui vous motivait ? Comment pourriez-vous opérer ces changements ?

Cela peut paraître simple, mais bien souvent, il ne tient qu’à nous de trouver la solution à nos problèmes. Il suffit simplement de prendre le temps de réfléchir à la situation de manière rationnelle, au lieu de se laisser diriger par son émotionnel.

Bien entendu, accepter de quitter son travail car celui-ci n’est plus en accord avec ses convictions peut faire peur. Nous le comprenons tout à fait. Mais est-ce normal de sacrifier son bien-être pour un poste qui ne nous convient pas ? Nous ne le pensons pas.

C’est à vous de choisir : vous pouvez rester réactif (accepter votre condition) ou devenir proactif (décider de votre situation) ! Pour en savoir plus sur ces notions, n’hésitez pas à consulter notre article la gestion du stress.

Conclusion

Malgré que la présence d’un stress chronique dans le milieu professionnel soit devenue une réalité en France, il s’agit malheureusement d’un sujet restant tabou pour beaucoup de travailleurs.

Nous avons vu en effet que ce stress pouvait trouver son origine à différents niveaux. On retrouve notamment le manque de connaissances, de reconnaissance ou encore de motivation. Il ne s’agit pas donc uniquement d’une histoire de pression de la part d’un supérieur, comme il est courant de le penser.

Bien qu’il n’existe pas solutions miracles, il reste toujours possible d’agir… A partir du moment où l’on prend la décision de se montrer proactif ! Cela passera avant tout par le questionnement, la réflexion et la planification.

Nous espérons sincèrement que cet article pourra vous apporter des pistes pour améliorer votre bien-être au travail… si cela représente bien-sûr un objectif pour vous !

On vous dit à bientôt, prenez soin de vous et restez acteurs de votre santé !


Références :

  • La vérité sur ce qui nous motive, de Daniel Pink
  • Les quatre accords toltèques, de Miguel Ruiz
  • Maître de votre temps, maître de votre vie, Brian Tracy
  • Le pouvoir de la confiance en soi, Bryan Tracy
  • Formation continue en gestion du stress

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